Lettre N°190 du Pr Henri Joyeux – Le 20 avril 2018

Ce sujet, comme tous ceux que je traite dans mes lettres depuis 4 ans, fait partie de la santé publique, de notre santé et de la conception de la vie humaine.

L’exemple le plus actuel est celui de Vincent Lambert, connu de tous. Il est aujourd’hui en danger, plus du fait de la médecine (certains médecins refuseraient de le nourrir pour le laisser mourir) que de son propre état de santé. Il n’est même pas sûr qu’il soit dans le coma, d’autant qu’il n’a pas besoin d’assistance respiratoire, rénale ou cardiaque. Il est plus que probable que son cerveau fabrique, jour après jour, des neurones nouveaux jusqu’à ce qu’ils atteignent un certain seuil, permettant d’accroître ses réactions. Dans cet état, nul doute que la régénération neuronale est à l’œuvre. Il est pourtant enfermé depuis 4 ans dans des conditions indignes de la médecine et du serment d’Hippocrate. Un certain nombre de médecins en recherche médiatique, qui ne connaissent rien de son état, veulent le faire mourir, manipulant une partie de sa famille.

Pratiquer l’euthanasie sur sa personne serait un meurtre.

Tout le monde est capable de le comprendre en visionnant en particulier les interviews de mes collègues et de son avocat et en lisant l’Appel de 70 médecins et professionnels spécialisés dans la prise en charge de personnes cérébro-lésées en état végétatif ou pauci-relationnel (EVC-EPR). Nous pouvons leur faire confiance quand ils affirment :

« Il est manifeste que Vincent Lambert n’est pas en fin de vie ».

http://www.jesoutiensvincent.com/chronologie-complete-de-laffaire-vincent-lambert/

https://www.youtube.com/watch?v=LBZDhW4uYU8&sns=em

https://www.youtube.com/watch?v=bO4YwjIOGhA&sns=em

Mon expérience de chirurgien-cancérologue depuis 1972, date de ma thèse de doctorat de médecine, au contact des patients cancéreux les plus graves et en accompagnant aussi vers la fin de vie de nombreux jeunes et moins jeunes atteints par le SIDA dès 1982, est la raison de cette lettre d’une grande importance. Destinée à élargir notre réflexion, elle constitue une alternative au projet d’une loi à venir.

Nous devons aborder ce sujet de la fin de la vie avec lucidité, paisiblement et de manière honnête et scientifique, hors des idéologies politiques qui polluent notre société en opposant les opinions jusque dans les familles. La Loi Leonetti du 2 février 2016, en créant, avec une certaine sagesse de nouveaux droits en faveur des malades et des personnes en fin de vie, n’a pas utilisé le mot « euthanasie » mais celui de « sédation profonde » qui reste cependant très proche.  

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